Technologies et innovations environnementales
Améliorer la recherche-innovation appliquée afin de favoriser le développement et l’utilisation de technologies vertes
Lionelle Ngo-Samnick
+(1) 418 692 5727
Bibiane Kukosama
Contexte et enjeux
Dans les pays du Bassin du Congo, particulièrement en RDC et au Cameroun, les solutions durables capables de préserver l’environnement ne sont pas suffisamment développées ni utilisées par les acteurs clés du changement, faute d’investissement suffisant en Recherche-innovation appliquée. Cette situation est due à un faible niveau de R&I appliqué dans le secteur du développement durable (DD): capacité limitée des acteurs de la zone en matière de DD associé à une faiblesse des moyens techniques et financiers des acteurs de la zone pour la R&I en matière de DD. Depuis 1987, on assiste au Cameroun et en RDC au ralentissement de la recherche nationale, à une dégradation des infrastructures de recherche et du potentiel scientifique et technique et à une faiblesse de la production scientifique. Une faible adaptation des innovations scientifiques et techniques de DD aux contextes, aux besoins et aux savoirs locaux : absence de corrélation entre les thèmes de recherche et les besoins concrets des populations, synergie quasi inexistante entre la R&I appliquée et les besoins et capacités du secteur privé et faible intégration des savoirs autochtones dans la R&I. Une faible accessibilité des populations et du secteur privé aux connaissances techniques et solutions pratiques de DD : absence de vulgarisation des résultats scientifiques et des techniques disponibles auprès des acteurs du changement, faible diffusion et communication des résultats acquis auprès du public cible et solutions innovantes inadaptées aux capacités financières des usagers potentiels.Résumé
Généreusement financé par le Fonds ACP pour l'Innovation, Programme de Recherche et d'Innovation de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), un programme mis en œuvre par l'OEACP, avec la contribution financière de l'Union européenne à hauteur de 4,2 millions d'euros, l'objectif général est de «contribuer à créer un environnement favorable et inclusif pour la recherche et l’innovation en RDC et au Cameroun afin de favoriser le développement durable et la réduction de la pauvreté». L’objectif spécifique est d’«améliorer la R&I appliquée en RDC et au Cameroun afin de favoriser le développement et l’utilisation par les acteurs du changement de technologies vertes respectueuses de l’environnement». Ce projet vise à soutenir un écosystème favorable et inclusif pour la recherche et l'innovation appliquée en RDC et au Cameroun dans le secteur du développement durable en agissant pour le renforcement et l’amélioration des capacités de R&I appliquée par:- la formation des scientifiques, techniciens et ingénieurs ciblés,
- la dotation des moyens matériels et financiers nécessaires,
- le soutien aux innovations scientifiques et techniques en faveur du développement durable et adaptées aux contextes, besoins et savoirs locaux et,
- l’accessibilité sociale et financière des connaissances techniques générées par les populations et le secteur privé.
Résultats attendus
- 10 à 18 organisations bénéficiaires de soutien financier aux tiers à hauteur de 2,73 millions d’euros et de soutien technique (compétences, savoir-faire et expérience) de la part du Consortium
- 800 jeunes scientifiques, techniciens et ingénieurs d’Afrique centrale (dont 30% de femmes) formés sur les technologies et innovations environnementales
- 50 000 jeunes formés à la culture numérique dont au moins 10% de scientifiques, techniciens et ingénieurs (30% de femmes minimum)
- 100 porteurs d’innovations soutenus financièrement et techniquement
- 200.000 personnes participant aux Salons des Sciences et Technologies au service du DD en RDC et Cameroun
- 100 PME mises en relation d’affaires avec les innovateurs
- 6 OSC et/ou médias soutenus financièrement et techniquement.
Le projet accordera des subventions de 150 000 à 400 000 euros pour un montant total de 2,73 millions d’euros. Un soutien technique (compétences, savoir-faire et expérience) sera aussi apporté