Les pays francophones d’Afrique et des Caraïbes en général et ceux de l’Afrique Centrale francophone en particulier, font face aux contraintes de langues au cours des processus de négociations sur les Accords Multilatéraux sur l’Environnement. Cette barrière linguistique est très souvent un facteur limitant pour leurs contributions aux négociations.
En effet, les points à l’ordre du jour lors des différentes rencontres internationales sont souvent, très techniques et dynamiques, alors même que les acteurs francophones doivent à la fois décrypter et s’approprier les discussions pour favoriser leur pleine participation et la défense des intérêts de leurs pays.
L’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD), depuis plusieurs années a su offrir des espaces de dialogue et faciliter des échanges constructifs en français, aux pays francophones afin de renforcer une compréhension commune des thématiques à discuter et une meilleure appréhension des enjeux stratégiques et techniques y relatifs.
Cette initiative louable, a favorisé des discussions informelles entre négociateurs, points focaux, et experts de la biodiversité pendant le processus d’élaboration du nouveau Cadre Mondial de la biodiversité. Ce qui leur a permis d’identifier les besoins, de partager des expériences et pratiques, et d’envisager des positions communes. Elle continue d’apporter un accompagnement remarquable aux pays d’Afrique francophone dans la révision de leurs stratégies et plans d’action nationaux (SPANB), gage de la mise en œuvre des engagements pris en décembre 2022 à travers l’adoption Cadre Mondial Biodiversité Kunming-Montréal.
Cette démarche de l’IFDD à encourager, est une réponse efficace visant à apporter un appui à cette limite communicationnelle.
BEYALA Epse ELOUNDOU Joséphine
Conseiller Technique N°1 au Ministère de l’Environnement de la Protection de la Nature et du Développement Durable au Cameroun.
Point Focal National CDB