
Burundi – Formation pratique des acteurs nationaux sur la finance climat et biodiversité
Burundi – Ateliers pratiques de formation et de renforcement des capacités sur la préparation de notes conceptuelles et de projets complets sur la finance climat et biodiversité
Description de la formation
Le Burundi est caractérisé par une gamme variée d’écosystèmes, notamment des forêts tropicales humides, des zones humides et des savanes (UNEP-WCMC, 2021). Disposant de riches écosystèmes, le Burundi fournit des services importants tels que la régulation de l’eau, la fertilité des sols et la pollinisation (WWF, 2021). Cependant, le changement climatique matérialisé par une forte augmentation des températures est susceptible d’entraîner des changements dans les régimes de précipitations, ce qui pourrait se traduire à la fois par des sécheresses et des inondations, qui peuvent toutes deux avoir des répercussions importantes sur l’agriculture, pilier de l’économie et moyen de subsistance de la majorité des Burundais (Banque mondiale, 2018).
Ces dernières années, le pays a connu plusieurs catastrophes liées au climat, notamment des inondations, des glissements de terrain et des sécheresses, qui ont eu de graves répercussions sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. La sécheresse de 2015-2016 provoquée par El Niño, par exemple, a touché plus de 1,6 million de personnes au Burundi, et plus de 25 000 hectares de cultures ont été détruits (FAO, 2016). Pour relever ces défis, le gouvernement du Burundi a élaboré un programme d’action national d’adaptation (PANA) qui vise à répondre aux besoins prioritaires du pays en matière d’adaptation, notamment en renforcement de la capacité de résilience des communautés vulnérables aux effets du changement climatique. Toutefois, le taux de mobilisation des financements climat et sur la biodiversité est encore bas.
En 2024, l’on comptabilisait 7 projets financés par l’Union Européenne, le Fonds pour l’Environnement Mondial, la Convention sur la Diversité Biologique, Capacités pour la Biodiversité et le Développement Durable/Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique à hauteur de 2 996 812,5 euros. Les investissements nationaux ne suffisent pas à couvrir les besoins de préservation de la biodiversité et de réduction des effets liés au climat. Pour répondre aux opportunités de financement, l’OBPE a entamé une procédure de renforcement des capacités de son équipe ainsi que la soumission des propositions de projets auprès du Fonds d’Adaptation et des innovations technologiques ont été soumises au CTCN (Climate Technology Centre & Network).
Par ailleurs, pour avoir accès aux modalités d’accès direct, l’OBPE a initié un processus d’accréditation auprès du Fonds d’Adaptation. En plus de cela, l’OBPE vient d’amorcer un processus d’accréditation auprès du Fonds Vert pour le Climat. Une fois ces processus terminés, le Burundi aura une entité nationale accréditée qui permettra au Burundi d’avoir accès aux différents guichets de financements auprès de ces institutions financières. Les contraintes majeures rencontrées sont d’une part d’ordre linguistique car la majorité de ces mécanismes de financements reçoivent des propositions de projets en anglais. D’autre part, l’insuffisance de l’expertise en matière de rédaction des notes conceptuelles et des propositions de projets complets de même que le manque d’expertise dans la collecte des données sur le terrain ainsi que l’utilisation des outils de calcul du carbone séquestrée dans le cadre des projets de mitigation.
L’accompagnement technique de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à travers l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) pourrait jouer un rôle clé pour le renforcement des capacités de mobilisation des financements pour la biodiversité et la résilience climatique au Burundi
L’objectif général de cette formation pratique est de former des agents du secteur public et des ONGs locales sur la mobilisation des financements sur le climat et la biodiversité, prioriser et constituer un portefeuille de projets sur le climat et la biodiversité, et développer trois projets prioritaires à soumettre aux guichets sur le climat et la biodiversité notamment auprès du Fonds d’adaptation. De façon spécifique, cette formation a pour objectifs de :
- Renforcer les capacités des experts sectoriels sur la préparation de notes conceptuelles et de projets complets sur le climat et la biodiversité (contexte, problématique, objectif global, objectifs spécifiques, cadre logique, analyse du risque, alignement aux politiques nationales, analyse genre, études d’impact environnemental et social, budgétisation des projets, pérennisation des projets),
- Formuler les objectifs global et spécifiques des projets identifiés,
- Produire le cadre logique des projets identifiés,
- Apprendre de façon pratique la budgétisation des projets,
- Rédiger le contexte, la problématique, l’alignement du projet aux politiques nationales ainsi que les autres éléments y relatifs,
- Faire une analyse des risques et effets environnementaux et sociaux liés au projet,
- Faire une analyse des aspects du genre,
- Mettre en place les composantes du projet, les résultats attendus ainsi que les activités des projets,
- Assigner les projets développés aux différents mécanismes de financement.
Résultats attendus
Les résultats attendus de cette formation pratique sont les suivants :
- Formation pratique de 50 acteurs nationaux sur la préparation de notes conceptuelles et de projets complets sur la finance climat et biodiversité ;
- Rédaction de six notes conceptuelles sur le climat et la biodiversité ;
- Rédaction de trois projets à soumettre auprès de divers guichets de financement sur le climat ou la biodiversité pour une mobilisation de plus de 20 millions de dollars.
Phases de la formation
2 décembre 2024 au 13 décembre 2024
Burundi – Ateliers pratiques de formation et de renforcement des capacités sur la préparation de notes conceptuelles et de projets complets sur la finance climat et biodiversité