Océan indien – Clinique sur le financement environnemental
Madagascar – Ateliers pratiques de formation et de renforcement des capacités sur les mécanismes de financement pour le climat et la biodiversité
Description de la formation
Madagascar est mondialement reconnu pour sa biodiversité exceptionnelle, avec un taux d’endémisme très élevé, notamment 95 % pour les reptiles, 89 % pour la flore et 92 % pour les mammifères. Cette richesse biologique est le résultat de millions d’années d’évolution isolée, faisant de l’île un véritable “point chaud” de biodiversité mondiale.
Cependant, le pays fait face à des défis de plus en plus pressants, notamment en matière de changement climatique. Madagascar est l’une des nations les plus vulnérables au monde aux impacts climatiques, en raison de la fréquence accrue des cyclones, des inondations et des sécheresses, qui causent des dégâts importants sur les communautés locales et les écosystèmes. La pauvreté extrême aggrave ces effets, avec plus de 75 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté national, une proportion encore plus élevée dans les zones rurales.
La déforestation représente également une menace critique pour les écosystèmes malgaches. En 2023, le pays a perdu une vaste étendue de forêts naturelles, contribuant à des émissions massives de CO₂. Les principales causes incluent l’agriculture sur brûlis et la production de charbon de bois, qui sont souvent liées à la pauvreté et à l’absence d’alternatives économiques durables. Cette déforestation accélère l’érosion des sols, dégrade les milieux côtiers et lacustres, et fragilise les écosystèmes marins.
En réponse à ces défis, Madagascar a initié plusieurs programmes de conservation et de restauration, y compris des campagnes nationales de reboisement. En 2023, le pays a également reçu des financements pour ses efforts de réduction des émissions de carbone dans le cadre du programme REDD+, marquant un pas important vers la gestion durable des forêts.
Le renforcement des capacités nationales et l’accès aux financements internationaux demeurent des priorités stratégiques pour Madagascar. Ces financements sont essentiels pour soutenir la transition vers une économie verte, favoriser le développement des infrastructures durables, promouvoir des technologies propres, et renforcer la capacité d’adaptation face aux catastrophes climatiques. Madagascar a déjà mobilisé des fonds significatifs pour des projets liés au climat et à la biodiversité, mais l’accès aux financements internationaux reste un défi en raison de la complexité des exigences administratives et techniques.
L’accompagnement technique de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à travers l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) et la Représentation de l’OIF pour l’Océan indien (REPOI) pourrait jouer un rôle déterminant en renforçant les capacités institutionnelles et opérationnelles du pays, facilitant ainsi l’accès à des financements innovants et en l’aidant à surmonter les obstacles existants, notamment linguistiques et techniques. Cela permettrait d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles pour faire face aux défis du changement climatique et préserver la biodiversité unique de Madagascar.
L’objectif de ces ateliers est de renforcer les capacités techniques de 150 acteurs nationaux, issus des administrations publiques et de la société civile, à mobiliser des financements pour des projets prioritaires sur le climat et biodiversité. De façon spécifique, les ateliers viseront à élaborer des notes conceptuelles qui répondent aux critères des principaux mécanismes de financement climatique, tels que le Fonds Vert pour le Climat (FVC).
Résultats attendus
Les résultats attendus de cette série de trois ateliers pratiques sont les suivants :
- Identification et priorisation des projets : Les participants seront capables d’identifier des projets pertinents alignés sur les priorités nationales et les objectifs de développement durable de Madagascar. Cela inclura la sélection des trois projets qui feront l’objet de notes conceptuelles à soumettre aux mécanismes financiers.
- Amélioration des compétences en rédaction de notes conceptuelles : Les participants développeront une expertise en structuration des propositions de projets climatiques et biodiversité, comprenant la justification climatique, l’estimation des impacts environnementaux et sociaux, ainsi que la budgétisation et les évaluations des risques.
- Finalisation de trois notes conceptuelles : Trois notes conceptuelles éligibles seront rédigées par les participants avec l’appui des experts, prêtes à être soumises aux guichets climatiques, comme le Fonds Vert pour le Climat ou le Fonds d’adaptation.
- Meilleure coordination entre les acteurs nationaux : L’atelier renforcera la coopération entre les différents ministères, agences nationales et organisations non gouvernementales, créant une synergie pour faciliter la soumission de projets financés et leur mise en œuvre coordonnée.
- Renforcement des mécanismes institutionnels : Les participants seront mieux équipés pour gérer les projets financés, avec une meilleure compréhension des mécanismes de suivi et évaluation des impacts, contribuant à une gestion plus efficace des fonds climatiques et biodiversité.
Phases de la formation
11 novembre 2024 au 29 novembre 2024
Madagascar – Ateliers pratiques de formation et de renforcement des capacités sur les mécanismes de financement pour le climat et la biodiversité