
Afrique centrale – Clinique régionale sur le financement durable
Formation pratique sur le montage des projets climatiques
Description de la formation
Le Bassin du Congo est l’un des plus grand puits de carbone au monde et compte 10 % de la biodiversité mondiale. Sa préservation est essentielle non seulement pour assurer les moyens de subsistance des 75 millions de personnes qui y vivent de même qu’un habitat pour les 10 000 espèces de plantes tropicales, dont 30 % sont endémiques, plus de 400 espèces de mammifères, 1 000 espèces d’oiseaux et 700 espèces de poissons, mais aussi rehausser de ce fait, les efforts mondiaux de lutte contre les changements climatiques et la perte de biodiversité. Pourtant, cet écosystème précieux est fragilisé par la déforestation, la dégradation de l’environnement, l’augmentation de la population qui passera à plus de 384 millions d’habitants en 2050 et l’impact du changement climatique.
Des actions climatiques sont nécessaires pour soutenir un développement durable des pays d’Afrique centrale en général et le bien-être de sa population croissante en particulier tout en favorisant la préservation de leurs ressources naturelles. Conscients de cette situation, ces États ont affirmé à travers leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN) leurs ambitions à la fois de participer de manière active à la lutte contre les changements climatiques mais aussi de renforcer leur résilience à travers des objectifs ambitieux en termes d’adaptation. Malgré les efforts consentis pour soutenir la mise en œuvre des mesures régionales et nationales sur le climat, les pays éprouvent, à divers niveaux, des difficultés pour accéder aux financements climatiques.
En effet, l’analyse de leurs CDNs montre des ambitions fortes en termes d’atténuation et d’adaptation avec un réel découplage entre les besoins exprimés dans les CDNs et les financements effectivement mobilisés. Les ressources mobilisées auprès de la plupart des guichets « climat » ou « biodiversité » comme le Fonds Vert pour le Climat (GCF), le Fonds d’Adaptation (AF), le Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF) et les Fonds d’Investissement Climatique (CIF), restent faibles malgré la situation critique et urgente à laquelle font face la plupart de ces pays.
De nombreuses barrières persistent et expliquent la faible capacité de ces pays à mobiliser les financements climatiques. Elles pourraient trouver leurs origines dans la faiblesse des capacités institutionnelles, le manque d’alignement et de cohérence entre les priorités de développement et les politiques, stratégies et programmes de lutte contre les changements climatiques, la méconnaissance des procédures d’accès et les modalités de soumission des programmes et projets aux différents guichets « climat » et « biodiversité ». À ces difficultés, on peut rajouter la barrière linguistique, car l’anglais demeure la langue de soumission pour la plupart des guichets climatiques.
Il est également à relever que les programmes et projets environnementaux sont faiblement mis en avant par les gouvernements souvent par manque de ressources financières pour l’environnement et le climat. En conséquence, les idées de projets de lutte contre les changements climatiques ne sont pas suffisamment développées pour être présentées aux potentiels bailleurs de fonds. Cette situation limite donc la capacité des États à mobiliser des financements pour les initiatives environnementales malgré les énormes défis auxquels ils sont confrontés.
Pour contribuer à relever le niveau de mobilisation des ressources financières, le renforcement des capacités d’un vivier d’expertises nationales et régionales s’avère nécessaire en tenant compte des plans d’actions nationaux à mettre en œuvre rapidement. Dans le même temps, six pays d’Afrique centrale (Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée Équatoriale, République démocratique du Congo et Tchad) ont manifesté le souhait de se faire accompagner par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour l’accès à la finance durable.
Parmi ces six (6) pays, la Guinée Équatoriale a, en particulier, présenté un dossier d’accompagnement solide et bien structuré. C’est pourquoi, en s’appuyant sur le contexte, les enjeux et les priorités climatiques de ce pays, l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en partenariat avec le ministère des Forêts et de l’Environnement de la République de Guinée équatoriale, organisera à Malabo (Guinée équatoriale) du 15 au 19 juillet 2024, une clinique régionale sur le financement durable en Afrique centrale.
Documents clés à télécharger
Résultats attendus
Les résultats attendus de l’atelier sont les suivants :
- Plus de 50 experts de 5 pays d’Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et Tchad) ont une meilleure compréhension du paysage du financement de l’action climatique et de la biodiversité ; des critères d’impact et d’accessibilité aux guichets climat et biodiversité, des modalités et procédures opérationnelles et des instruments de financement ; des étapes concrètes nécessaires pour préparer des notes conceptuelles de qualité ; des approches et des ressources disponibles pour articuler la logique climatique et estimer les coûts supplémentaires des investissements résistants au climat.
- Les représentants de plus de 6 structures nationales ont une meilleure compréhension des rôles et des responsabilités de toutes les parties impliquées tout au long du cycle du projet ;
- La rédaction de trois notes conceptuelles portant sur les priorités climatiques et/ou biodiversité de la Guinée équatoriale est initiée. Ces notes conceptuelles seront affinées et finalisées par l’expert francophone sur la finance climatique.
Phases de la formation
15 juillet 2024 au 19 juillet 2024
Clinique régionale sur le financement durable
Guinée équatoriale
Les médias en parlent
-
Atelier sur l’accès au financement climatique et de la conservation de la biodiversité
En savoir plus