
Lancement du projet de l’IRAD sur l’Amélioration de la production de l’agriculture familiale et la réduction de la pauvreté
Le mercredi 28 décembre 2022 s’est déroulé, dans la salle des actes de la Direction Générale de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) à Yaoundé (Cameroun), l’atelier de lancement des activités du projet « Amélioration de la production de l’Agriculture Familiale et Réduction de la pauvreté » (APAFReD). Cet atelier a mobilisé une quarantaine de personnes ressources prioritairement concernées par la mise en œuvre dudit projet. Les participants sont venus des différentes zones agroécologiques de l’IRAD, d’institutions de recherche agricole et d’organisations paysannes du Cameroun.
L’atelier avait pour but de co-construire des collaborations et synergies entre les intervenants du système national de recherche et d’innovation pour développer de nouvelles innovations ; de présenter les différentes activités et les résultats attendus du projet ; ainsi que les modalités de soumission des candidatures dans le cadre de l’appel à propositions des micro-projets publié du 27 décembre 2022 au 27 janvier 2023. Après la cérémonie protocolaire ponctuée par le discours du coordonnateur national du PDTIE et du Directeur Général adjoint de l’IRAD, la plénière a été consacrée à la présentation du projet APAFReD et de la solution logicielle développée pour la soumission des candidatures en ligne. En outre, l’atelier était riche en énergie positive dégagée par l’engouement et l’interactivité des participants qui ont librement exprimé leurs préoccupations et attentes concernant le projet APAFReD.
En mettant l’accent sur les agricultures familiales qui sont des alternatives crédibles pour éradiquer la famine et la malnutrition, le projet APAFReD cherche à accroitre les rendements agricoles par la mise au point des semences améliorées à fort potentiel de production, résilientes au changement climatique et résistantes aux maladies ; des innovations contribuant à restaurer la fertilité des sols et lutter contre les attaques parasitaires ; améliorer la qualité du conditionnement des semences et réduire les pertes post récoltes tout en diversifiant les activités paysannes par la production d’un aliment halieutique à base de sous-produits agricoles.
L’économie camerounaise est dominée par l’agriculture familiale qui occupe 70% de la population active et représente 30% du PIB. Elle se caractérise par de petites parcelles, une main d’œuvre familiale, de faibles rendements, une force de travail musculaire, la mauvaise qualité des semences, de nombreuses maladies et attaques parasitaires, la pauvreté des sols, une faible production dont une partie est autoconsommée dans les ménages et l’excédent vendu pour générer des revenus substantiels. Ainsi, le déficit alimentaire national des céréales est estimé à 600 000 tonnes/an (FAO, 2019) et l’insécurité alimentaire touche près de 25% de la population. C’est fort de ce constat que le projet APAFReD a été initié pour promouvoir l’autosuffisance alimentaire et améliorer les revenus des petits exploitants agricoles.
Pour rappel, l’IRAD est l’une des 15 organisations bénéficiaires des subventions dans le cadre du PDTIE soutenu par le Fonds ACP pour l’Innovation, une des composantes du Programme de Recherche et d’Innovation de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, un programme mis en œuvre par l’OEACP, avec la contribution financière de l’Union européenne.